Les tendances véhicules électriques et utilitaires à suivre en 2024

- Près de 1100 exposants
- Présence forte d’acteurs du véhicule utilitaire et de la livraison en ville
- Le sujet de la transition électrique reste prépondérant, même si cela est moins marqué sur l’utilitaire que sur le VP

Le vélo-cargo de plus en plus présent

L’exposition des vélos-cargos prend plus de place d’année en année. Un mini-circuit intérieur permettait même de les essayer.

2 tendances à retenir pour les vélos-cargos

1. Les partenariats avec des constructeurs auto (Mobilize, Toyota)
2. L'agrandissement des volumes : le marché le plus porteur est celui du last mile, livraison de colis, avec maintenant des caisses qui atteignent 2 m3 ce qui était rare jusqu’il y a peu.

2 contraintes principales restent à gérer pour les vélos-cargos

1. La maintenance des vélos-cargos
2. L’accès à un foncier urbain de proximité pour gérer les ruptures de charge. C’est-à-dire que le développement du vélo-cargo passera par des sites logistiques de proximité permettant de gérer le transfert de marchandises des poids-lourds en amont aux vélos-cargos pour le dernier kilomètre.

Le retrofit à l’honneur

La start-up TOLV (ex-Phoenix Mobility) est mise en avant à l’entrée avec le Renault Master et le Renault Trafic. Le rétrofit permet une alternative aux véhicules neufs, avec des autonomies entre 100 et 150 km, donc à réserver à un usage de proximité.

Le groupe automobile Stellantis mettait en avant le Citroën Jumpy rétrofité aux couleurs de La Poste, réalisé par Qinomic, leader d’ingénierie des mobilités durables et innovantes (upcycling auto). A priori, une base technique intéressante permettant 200 km d’autonomie.

Renault frappe fort sur son stand !

- Électrique,
- Hydrogène,
- Véhicules aménagés, y compris froid et électrique,
- Nouveau logo pour toute la gamme VUL (véhicule utilitaire léger),
- ET surtout un nouveau Renault Master.

Nouveau Renault Master

Le nouveau Renault Master mérite de s’y attarder un tout petit peu. En 2023, le Ford eTransit a dû se sentir un peu seul sur le segment des grands utilitaires électriques. Large gamme (volumes de 9 à 15 m3, 2 moteurs), prix cohérent, délais raisonnables, et surtout très peu de concurrence pouvant rivaliser.

Ça devrait être très différent en 2024 avec les renouvellements du Renault Master et du Mercedes eSprinter, sans oublier l’arrivée de Maxus.

Le Renault Master débarquera donc au printemps 2024 avec une gamme aussi impressionnante que sa calandre :

- 3 tailles de batteries,
- 2 moteurs,
- 2 propulsions,
- des volumes de chargement allant de 11 à 22 m3.

Les batteries seront de 40 ou 87 KWh, ce qui est très large, pour répondre à la fois sur la version petite batterie aux besoins de proximité à prix abordables et avec une bonne charge utile et naturellement tout l’inverse avec la grande batterie. Ce qui permet d’atteindre 400 km en norme WLTP (un record à date) grâce également à un aérodynamisme revu en profondeur.

La recharge en courant continu atteint 130 KW, soit très proche de ses concurrents eTransit et eSprinter, et Renault garde l’avantage de proposer jusqu’à 22 KW de recharge en courant alternatif sur une Wallbox.

Renault Trafic et Renault Kangoo électriques

Renault présentait également le Trafic et le Kangoo électrique dans de nombreuses variantes aménagées, y compris frigorifique, ce qui reste un challenge pour un véhicule électrique entre autonomie et poids.

L’hydrogène sur le Renault Master : Movivolt donne son avis

Renault présentait également sur Master H2-Tech, en partenariat avec HYVIA, que nous avions déjà vu à la Re-factory de Flins.

C’est une première étape mais avec des limites : en spécialistes de l’électrique, on trouvera forcément chez Movivolt l’électrique “classique” plus pertinent que la variante hydrogène, soit pour des sujets structurels, soit pour des questions de maturité de l’offre :

- Le Renault Master Hydrogène est basé sur l’ancien Renault Master et donc une base qui a 14 ans ; et surtout sur l’ancien Renault Master ZE avec son petit moteur de 57 KW.
- Les réservoirs et les piles sont dans le toit, ni pratique, ni esthétique.
- Les prix restent très élevés comme chez Stellantis, mais c’est sans doute normal pour des petites séries destinées à tester le concept avec des clients précurseurs.

Et surtout nous restons sceptiques sur la pertinence de l’hydrogène avec un coût d’utilisation élevé, là où les utilitaires électriques coûtent beaucoup moins chers à l’achat et à l’usage, ont une plus grande autonomie et se rechargent de plus en plus vite.

Présentation du Mobilize Bento : une puce utilitaire à 4 roues

Le Groupe Renault et sa filiale Mobilize décident de concurrencer AMI Cargo de Citroën avec le nouveau Mobilize Bento. Il sera disponible au printemps prochain avec environ 1 m3 d’emport. Il se destine sans doute plus aux artisans de proximité en compte propre qu’au transport pour compte d’autrui pour lesquels le volume de chargement sera sans doute un peu juste.

Mobilize propose des aménagements intérieurs sur mesure pour la caisse et les spécifications techniques sont vraiment bonnes : 80 km/h en vitesse de pointe (45 pour l’AMI) et surtout 140 km d’autonomie grâce à une batterie conséquente.

Maxus assure la présence en Europe du constructeur automobile chinois pour l’utilitaire électrique

Filiale du groupe chinois SAIC MOTOR, Maxus présentait sur eDeliver9, une proposition très intéressante sur le papier avec :

- 3 tailles de batterie,
- une autonomie jusqu’à 328 Kms (WLTP),
- une recharge DC (courant continu) jusqu’à 80 KW,
- jusqu’à 12,5 m3 et,
- la possibilité d’un chassis-cabine.

Comme toujours pour les nouvelles marques, le service après-vente est une question majeure. Maxus a pris le parti de signer un partenariat avec Norauto pour l’entretien et la garantie de ses véhicules. A suivre de très près.

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