Nouveau Renault Scénic E-Tech 100% électrique: Test et avis

11 octobre 20245 min
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Movivolt a été convié par Renault à découvrir le nouveau Renault Scénic E-Tech 100% électrique au Vélodrome de Saint-Quentin. L’occasion de découvrir un véhicule spacieux, confortable et à l’autonomie record. Il est également important de le confronter à ses concurrents sur la route et de réexaminer les principes fondamentaux des véhicules électriques. Emmanuel Bonnaud, PDG de Movivolt, vous partage son regard expert.

Présentation du Renault Scénic eTech 100% électrique


Nom ancien, nouveau concept.


Flashback. Le Renault Scénic a été lancé en 1996. Renault était précurseur à l’époque sur le monospace compact, dans la lignée du Renault Espace. Cinq générations successives, des millions de véhicules au service des familles en France et en Europe. Beaucoup en essence. Beaucoup, beaucoup, beaucoup en diesel.


Changement d’époque, d’orientation, de contexte : on le croyait disparu et le Scénic revient fort dans une configuration uniquement électrique et avec un positionnement intéressant : non, ce n’est plus un monospace, ce n’est pas vraiment un SUV (faible garde au sol et hauteur de 1,57 m, ce qui n’est pas énorme pour un véhicule électrique). Je dirais bien que c’est un break, mais ce terme semble avoir disparu des termes marketing des constructeurs automobiles. Reste que le gabarit reste à la fois raisonnable tout en proposant une habitabilité remarquable, mais nous allons y revenir.

 

Fabriqué à Douai comme la Renault Mégane, dans une usine qui vise la neutralité carbone, le Renault Scénic E-Tech comporte jusqu’à 24 % de matériaux recyclés et 90 % d’éléments recyclables.




Une esthétique plutôt commune pour le Renault Scénic eTech


Assez élégant, mais il a du mal à se démarquer de la concurrence et notamment assez ressemblant au Peugeot 3008. Dans la gamme de véhicules Renault, une grande dose d'innovation est observée sur les petites voitures telles que la Renault 5 et la Renault 4, tandis que cette originalité est moins présente sur les modèles plus grands et prestigieux.

Technologie : du classique et une batterie XXL :


Le Renault Scénic E-Tech est proposé en deux batteries : une de 60 kWh (celle de la Renault Mégane, les deux véhicules partageant la même base) et une grande batterie récupérée du Nissan Ariya de 87 kWh, soit une valeur tout en haut de la moyenne, ce qui amène à 625 km d’autonomie électrique. Un véhicule familial avec ce niveau d’autonomie et à ce prix, c’est rare.

 

Deux puissances motrices, sans aller dans la surenchère des concurrents : 170 et 220 chevaux.

 

Renault persiste dans la volonté de proposer une recharge en AC triphasée à 22 kWh. L’utilité n’est pas toujours évidente, mais cela permet en tout cas de se différencier. Pour les voyages, le Renault Scénic propose une recharge jusqu’à 150 kW, ce qui est correct sans plus. Renault annonce une courbe de recharge très stable pour diminuer le temps de recharge. À tester.


La technologie suit également à l’intérieur avec l’infotainment OpenRLink et sa navigation Google qui annonce plus de 50 applications.

 

Et une petite touche incroyable : le toit vitré panoramique (immense) et opacifiant « solarbay ».

À l’intérieur du Renault Scénic E-Tech


On retrouve la présentation déjà vue dans la Mégane E-Tech mais aussi l’Austral, ce qui n’est pas particulièrement dérangeant car très bien conçu. Mais comme déjà vu, l’effet de surprise s’estompe un peu.

 

On est très bien assis à l’avant, avec un confort de dossiers plus ferme sur les versions Alpine et plus doux sur la version Iconic.

 

Je reste sceptique sur le confort à l’arrière : oui, il y a de la place aux jambes, mais le plancher haut des batteries incite souvent les constructeurs à avoir une assise très basse avec les genoux qui remontent haut pour les grandes personnes et un confort dégradé d’autant. Remarque, c’était déjà un défaut des monospaces, de l’ancien Renault Scénic mais aussi du Renault Espace ou du Peugeot 5008.

 

Avec 545 litres de coffre, le Renault Scénic se situe dans la moyenne de la catégorie.

 

La qualité de finition est correcte, certes pas au niveau du premium mais au même niveau voire supérieur aux concurrentes VW, Tesla et BYD testées en même temps.

 

D’autres innovations sont intéressantes, comme le très bel accoudoir arrière avec des supports pour smartphone ou tablette.

Versions & budget : une gamme simplifiée et un positionnement-prix pertinent

 

Renault a simplifié sa gamme avec seulement deux versions, Evolution et Techno, et deux packs options, Alpine et Iconic. L’objectif ? Pouvoir proposer des versions 100 % éligibles au nouveau bonus, réservé désormais aux particuliers, rappelons-le.

 

Il y a fort à parier que les ventes se feront principalement sur les versions équipées de la grande batterie de 87 kWh et avec les packs options permettant d’avoir un véhicule à la fois polyvalent et bien équipé. Le Renault Scenic démarre à 39 990 euros (pas de bonus pour les professionnels), ce qui est un positionnement prix plutôt cohérent.

 

Conclusion : polyvalent et pertinent

 

Le nouveau Renault Scenic E-Tech est bien né : très agréable à conduire, bonne autonomie, très bon rapport encombrement-habitabilité grâce à une plateforme dédiée. Le Renault Scenic cumule les avantages.

 

Certes, il ne fait pas une différence majeure par rapport à la concurrence en termes de style et d’innovation, mais apporte beaucoup de petites touches qui rendront la conduite agréable au quotidien. En ce sens, c’est sans doute aujourd’hui la proposition la plus cohérente du marché.

 

Au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines

 

Le contexte : une matinée d’ateliers avec la profession = Renault appuie fort sur l’expertise et l’accompagnement

 

Pour présenter le nouveau Renault Scénic aux loueurs, Renault a vu grand : privatisation du Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (futur vélodrome olympique dans quelques mois), 90 personnes, et surtout une organisation très professionnelle.

 

Nous avons eu l’occasion d’essayer le Renault Scénic bien sûr, mais aussi certaines concurrentes (Tesla Model Y, BYD Atto 3, VW ID4), ce qui permet de positionner le Renault Scenic par rapport à la concurrence. Cela a mis en évidence les qualités visibles dès les premiers mètres (confort de suspension, qualité de l’infotainment), mais en effet pas le gros avantage comparatif sur l’autonomie.

 

Nous avons aussi eu deux ateliers très qualitatifs sur la technologie du véhicule électrique et sur les enjeux pour les clients professionnels. Cela permet à la fois de renforcer les compétences des acteurs de la LLD que nous sommes sur le véhicule électrique et de montrer que Renault s’investit sincèrement et avec beaucoup de professionnalisme dans la transition énergétique.

 

Nous avons terminé avec un quiz sur le véhicule électrique et sur le Renault Scénic E-Tech. Déçus de ne pas être sur le podium, mais le fait que les cinq représentants de Movivolt se trouvaient parmi les 15 premiers sur 90 montre bien le niveau d’expertise atteint chez Movivolt sur le véhicule électrique.

Cerise sur le gâteau

La présentation du Renault Rafale. Et on ne peut bien sûr que se réjouir de voir les incursions françaises dans le segment premium. On attend maintenant un véhicule premium 100 % électrique.

Source d'images: Renault